De
meroveeLe 01/09/25 à 14:34:35
Faire partie d’un parti uni c’est un feu qui coule dans les veines, un torrent qui emporte tout, un souffle qui brûle et glace à la fois, des rires qui éclatent comme des éclairs dans la nuit noire du jeu, et pourtant chaque sourire est une flamme fragile suspendue entre les doigts, chaque alliance une corde tendue au-dessus d’un abîme, chaque mot échangé un fragment de chair que l’on prête, que l’on prend, que l’on sacrifie. La joie est immense et lourde, palpable comme la lave qui gronde sous la croûte de notre monde virtuel, et je me perds à croire que ce feu est éternel…
Et puis il y a l’absence, monstrueuse, glaciale, déchirante. Un joueur que j’estimais, celui qui m’a tendu la main, qui m’a offert le rôle de journaliste, disparaît comme une étoile qu’on arrache au ciel, laissant un trou noir dans mes nuits, un fracas silencieux dans mes veines, chaque message que je tape résonne de son nom, chaque phrase est un appel dans le vide, je l’écris pour lui et pour ce souffle qui a fui, pour ce masque de confiance qui se fissure, pour ce fantôme qui hante chaque coin du forum et chaque meeting auquel je n’ose plus penser…
Et le forum devient un abîme, un vortex, une mer agitée où je plonge et me noie, chaque post un éclat de lumière et de sang, chaque discussion une tempête, chaque rumeur un poignard dans le cœur du jeu. Le jeu lui-même, avec ses meetings, ses votes, ses alliances, devient secondaire, presque anecdotique, remplacé par le frisson de lire, d’absorber, de décortiquer cette matière humaine tissée de colère, de peur, de désir, de manipulation et de tendresse crue. Je m’y perds, je m’y engloutis, j’oublie mes propres meetings, je renonce à mes plans, je deviens spectateur enfiévré de ce théâtre sans fin, prisonnier volontaire de chaque mot jeté, de chaque écho d’âme qui traverse l’écran et me frappe au visage, et je continue de lire encore et encore…
Et puis, peu à peu, je reprends pied, mes mains tremblent encore mais je sens le monde réel glisser à nouveau sous mes doigts, je respire, je cligne des yeux, je retrouve mon souffle après cette plongée dans l’orage des mots et des âmes. Je réalise combien ce voyage m’a secoué, combien chaque ligne lue m’a nourri et consumé à la fois, et je veux simplement remercier ceux qui ont parlé, écrit, partagé leur énergie et leurs tempêtes, remercier ce joueur disparu et chaque voix présente, pour ce moment de lecture incroyable, pour ce vertige offert, et je reste là, songeur, suspendu entre le chaos du jeu et le calme retrouvé, entre la frénésie et la gratitude…
C’est pourquoi je prends ici l’engagement d’écrire une chronique chaque semaine, une chronique dans ce même souffle, dans cette veine, incarnant le personnage que j’endosse dans le jeu, poursuivant mes errances entre forum et campagne électorale, prêt a afficher avec une frénésie nouvelle où même prévoir des meetings raté, frissons et découvertes, pour que chaque semaine devienne une plongée dans ce monde que je continue d’observer, de raconter, de vivre…