De
jessicaparkerLe 17/11/24 à 09:01:28
Ont-ils le droit ?
C’est la question que tout le monde se pose aujourd’hui, de Nice à Bordeaux, de Marseille à Lille. Ce n’est pas un simple débat juridique, non. Ce matin, c’est dans tous les esprits : ces ministres, ce président, ces élites… Ont-ils le droit de tout se réserver, de monopoliser les postes comme si le jeu démocratique était leur Monopoly personnel ?
Légalement, rien à dire. Ils sont dans les clous, bien au chaud sous le parapluie des textes de loi. Mais moralement… On est loin de l’exemplarité. Là, ça coince, et pas qu’un peu.
On sort d’une présidentielle qui a tenu du grand théâtre. D’un côté, un candidat qui osait pointer du doigt ce système élitiste et figé. Résultat ? Disparu plus vite qu’une déclaration de campagne oubliée. De l’autre, un président élu par un conglomérat de rebelles, de révolutionnaires et de mécontents. Il avait une mission claire : tout changer, redistribuer les cartes. Et aujourd’hui ? On assiste à un spectacle d’arrogance inédit.
Et pourquoi ne sont-ils pas tout simplement restés à Paris ? Peut-être ont-ils eu peur de la défaite cinglante que leur aurait infligée Notre Dame de Paris. Car, fait aussi saugrenu que logique : la favorite de la capitale est la seule à être respectée de tous, aussi bien des élites que des rebelles. Comme quoi, on peut être d’en haut et respecter les autres. Voilà une leçon qu’ils auraient dû méditer avant de se disperser comme une poignée de riz à un mariage.
Car voilà que ce président et ses ministres se lancent dans les législatives, comme si ça ne suffisait pas d’être déjà au sommet. Ils veulent tout : la présidentielle, le Parlement, la lumière des projecteurs, et pourquoi pas le buffet gratuit pendant qu’on y est. Cerise sur le gâteau, certains jouent à cache-cache en se présentant sous de faux noms, histoire de brouiller les pistes. D’autres, plus audacieux, annoncent fièrement une liste officielle avec des candidats dans chaque circonscription, comme s’ils posaient leurs valises dans le pays entier.
Et le peuple dans tout ça ? Il gronde. Les échos remontent : cette France d’en bas, ces petits candidats qui jouent le jeu avec leurs moyens limités, se sentent trahis. Une union des mécontents, des rebelles et des laissés-pour-compte se prépare. Et soyons clairs : s’ils s’organisent, ils pourraient bien rafler la mise dans une majorité de circonscriptions.
Parce que, franchement, qui pourrait leur donner tort ? L’espoir d’une réconciliation nationale, d’une pacification des tensions, était là. Une chance historique, unique, d’apaiser ce pays fracturé. Et qu’ont fait ces élites ? Elles ont ignoré cet espoir, pire, elles l’ont piétiné avec la suffisance de ceux qui pensent que tout leur est dû.
Une arrogance déconcertante. Une erreur politique majeure. Et un immense gâchis.
Et comme dirait notre poétesse du vieux port :
À trop chercher les étoiles ils vont découvrir la lune du peuple .